le chabot

(voir avatar) tout tout premier poisson de mon enfance, capturé à la main en retournant les pierres du petit ruisseau à truite aux eaux très pures qui coulait près du village...
qui coule encore d'ailleurs, sauf que de chabots (et de jolies farios pure souche!)    y en a plus depuis fort longtemps hélas... depuis qu'une bonne partie du ruisseau s'est transformée en une succession de petits étangs avec mini-chalets   géniale idée, le petit vallon  et  l'orée du bois défigurés (où autrefois je cueillais les plus beaux cèpes de France et de Navarre)...  

j'espère que du chabot, il en reste ailleurs et que cette espèce n'est pas elle aussi, menacée ou en voie d'extinction ???

très vorace, vous lui présentez un ver, il happe le bout et n'en démord plus, vous le sortez de l'eau sans même qu'il soit piqué à l'hameçon    ensuite vous le remettez à l'eau, il regagne son abri... une minute après, il mordra de nouveau, comme si de rien n'était

j'ai bien envie d'en réintroduire dans le cours supérieur (quelques centaines de mètres) de ce ruisseau, bien que certains étés de sécheresse, il soit réduit à un mince filet d'eau...

Il y en a encore comme dans la Mance...une fois j'ai eu la mauvaise idée de retourner une pierre et d'en chopper un...arrivait un garde de l'ex CSP c'était un lieu de prélèvements en vue d'analyses et j'avais un peu de temps pour le prochain rdv...

Heureusement plus de peur que de mal mais la pêche à la main est interdite

C'est un prédateur de la truite (oeufs) qui elle-même se nourrie de ce poisson aux allures quelques peu préhistoriques

A ta place je me méfierais pour en introduire...çà peux te coûter très cher

@+Eric

il ya quelques spécimen a lunéville sur la vezouze caché sous les pièrres.

j en ai pris dans la meuse il y a 4/5 ans lorsque je pechait encore un peu au toc ,
j ai eu de belles surprise car j en ai pris un de 18 cm !!!

seb5533 a écrit: j en ai pris dans la meuse il y a 4/5 ans lorsque je pechait encore un peu au toc ,
j ai eu de belles surprise car j en ai pris un de 18 cm !!!

dans la Meuse??? et moi qui pensais que ce poisson avait un peu les mêmes exigences que la truite fario, quand à la qualité et température de l'eau...

Dans la Meuse...le département je suppose,sans rentrer dans les détails...Seb parle de pêche au toc donc c'est ciblé truite en première catégorie...cours supérieur de la Meuse peut-être

@+Eric

Un poisson intéressant, protégé par l'annexe II de la directive habitats faune flore

Eric a écrit:C'est un prédateur de la truite (oeufs) qui elle-même se nourrie de ce poisson aux allures quelques peu préhistoriques

A ta place je me méfierais pour en introduire...çà peux te coûter très cher

@+Eric

C'est la nature, et comme tu l'a dit la truite se venge bien après. Mais comment fait-elle pour le manger si lui-même l'a déjà mangé quand elle était oeuf???
En fait le chabot est plus protégé que la truite. Autant rétablir les choses dans le bon ordre!

donc il est protégé. Est-ce que c'est parce qu'il est en régression, ou pour quelle autre raison?
et dans la région... quels cours d'eau en recèlent encore?

je ne suis plus tout à fait sûr (y a longtemps) mais il me semble que j'en ai une fois vu en retournant des pierres dans la Nied, qui est pourtant une rivière 2e catégorie où il n'y a pas de truite... c'est possible qu'il soit à ce point peu exigeant en qualité de biotope?

Tu m'as fait plaisir Wels en affichant cet avatar! C'est quand même plus beau qu'un sandre. ( Rires!!)
Le chabot n'est pas spécialement en voie de disparition. Il est protégé par la directive européenne habitats faune flore parce qu'il vit dans des milieux généralement intéressants, comme les ruisseaux de la zone à truite (et même en amont de celle-ci même si elle n'existe pas dans la typologie de Huet!). Disons que son amplitude typologique va jusqu'au B 7 pour les disciples de Verneaux, avec un préférendum entre B2 et B5.
Il est présent dans de nombreux ruisseaux aux eaux claires et bien oxygénées, c'est le poisson typique d'accompagnement de la truite en amont avec la lamproie de planer. Plus en aval, il cohabite avec la truite, le vairon, la loche franche.
On peut également le trouver dans des milieux moins préservés dans des zones favorables. Il exige cependant une vitesse de courant suffisante et un taux d'oxygène élevé, ainsi qu'un habitat pouvant lui offrir les abris nécessaires, en règle générale des caillous, pierres, infractuosités ou végétation dense.
En 54, il est présent dans la Vezouze et ses affluents amont (verdurette, blette, Val, Châtillon), dans la moselle amont, la Meurthe amont, l'esch, le trey, la crusnes, le woigot, l'orne, la Chiers, le rupt de mad et quelques autres.
Il peut être pris en considération dans les programmes de gestion Natura 2000.
Il est également présent dans quelques lacs et autres canaux de bonne qualité. J'ai déjà pris dans le canal de la Marne au Rhin vers Sauvoy des perches qui avaient ingérées des chabots.

symetre a écrit:Tu m'as fait plaisir Wels en affichant cet avatar! C'est quand même plus beau qu'un sandre. ( Rires!!)

merci pour tes explications détaillées.

j'ai effectivement une tendresse (rires aussi) particulière pour ce poisson qui me rappelle de bons souvenirs d'enfance... et tu peux me croire, on ne prenait pas que lui à la main, mais également de fort jolies farios, en fouillant du bâton les caches sous berges creuses, puis, en ayant repéré une qu'on avait débusquée et qui avait trouvé refuge dans un trou moins profond, on réussissait à la coincer en y passant le bras en entier parfois!
(ce n'est que quelques années plus tard que j'ai appris qu'on pouvait aussi pêcher la truite à la ligne)

Disons que son amplitude typologique va jusqu'au B 7 pour les disciples de Verneaux, avec un préférendum entre B2 et B5.

un peu trop savant pour moi

mais je suis content d'apprendre qu'il n'y a pas (encore) péril en la demeure pour cette espèce.

A priori il y en a aussi dans la petite rivière qui passe dans mon coin, et qui est d'ailleurs classée Natura 2000 (l'Yerres, de sa source à Chaumes-en-Brie, site FR1100812). Il y a d'ailleurs aussi de la lamproie de planer, de la loche franche, du vairon, du goujon... Et pourtant c'est une rivière de 2ème catégorie, au courant pas très rapide et au fond plutôt vasouilleux. J'ai un peu de mal à cerner et à classer cette rivière...

j'ai effectivement une tendresse (rires aussi) particulière pour ce poisson qui me rappelle de bons souvenirs d'enfance... et tu peux me croire, on ne prenait pas que lui à la main, mais également de fort jolies farios, en fouillant du bâton les caches sous berges creuses, puis, en ayant repéré une qu'on avait débusquée et qui avait trouvé refuge dans un trou moins profond, on réussissait à la coincer en y passant le bras en entier parfois!
(ce n'est que quelques années plus tard que j'ai appris qu'on pouvait aussi pêcher la truite à la ligne)

désolé de gâcher un peu cette nostalgie , mais si on pouvait éviter de donner de mauvaises idées à de mauvaises personnes

sinon, j'ai acheté une fois un leurre souple qui a une forme de chabot, mais je ne l'ai pas encore utilisé...

RCA a écrit: Et pourtant c'est une rivière de 2ème catégorie, au courant pas très rapide et au fond plutôt vasouilleux. J'ai un peu de mal à cerner et à classer cette rivière...

Tu as au moins une belle rivière qui passe près de chez toi, moi j'ai la Meurthe et ses sandres, donc pas de lamproie de planer, de chabots et autres réjouissances.

Le classement piscicole est parfois bizarre. Il y a parfois des 1ères qui feraient de bonnes 2èmes et inversement, sans parler des cours d'eau casse tête de la zone à ombre!
Pour en revenir à ta rivière, peut-être que l'absence de truite lui vaut d'être en 2ème.
Mais la présence de lamproies ou de chabots laisse entrevoir que les paramètres tels que la température et diversité des écoulements apportent quelques compensations, ou qu'il existe pas loin un petit affluent de meilleur qualité ou il y a même quelques truites.
Les lamproies de planer s'accomodent fort bien des sédiments fins vasouilleux dans lesquels elles s'enfouissent mais nécessitent des zones de reproduction ou la granulométrie est supérieure. Le chabot quand à lui peut s'établir sous les ponts à la faveur de quelques pierres effondrées dans des cours pourtant douteux!
Il m'est arrivé au gré de mes prospections de le mettre en évidence sur un cours d'eau de 20 kilomètres uniquement sous les ponts, un habitat restreint à quelques mètres par ci par là..

jmkn a écrit:[désolé de gâcher un peu cette nostalgie , mais si on pouvait éviter de donner de mauvaises idées à de mauvaises personnes

tu plaisantes j'espère? n'importe quel gamin est capable d'avoir une telle idée sans qu'on lui la donne... et à cet âge ils ne sont pas encore sur le forum

Si seulement les gamins avaient encore des idées pareilles.. mais je n'arrive pas encore à braconner sur la Wii.
Moi j'ai gardé cette habitude de fouiner sous les caillous, tous les jours ou presque. Des indications précieuses sur la nature du cours d'eau y sont cachées ou agrippées.
Ce matin j'étais du côté de Badonviller et comme d'habitude avec mon heure d'avance j'ai prospecté quelques petits cours d'eau. J'ai trouvé quelques grenouilles rousses et vertes, quelques perlidae, de nombreux "porte bois" , un joili site à "grande éphémère" et pas mal de truitelles observées.

De bien jolis milieux et quelques perturbations......

Bien agréable d'y tremper les pieds en été après une longue marche avec le sac à dos,mais il faut y aller franco

@+Eric

pas de chabots?

par contre je pêche quelquefois la rivière la Plaine, e sais pas si chabots y a, mais des blancs par endroits, oui, et pas seulement du chevesne... étonnant avec un tel débit d'eau rapide et claire (et sans doute fraîche)...

Une partie de la plaine (depuis Celle et son lac ) jusqu'en aval est en projet de déclassement pour passer en deuxième cat. Une proposition de la fédé des vosges!

symetre a écrit: Tu as au moins une belle rivière qui passe près de chez toi

Théoriquement, si tout se passe bien, je devrais entrer au bureau de cette AAPPMA lors des prochaines élections. Si c'est le cas, je me permettrai sans doute de te demander quelques conseils, car je ne suis pas un pro de la lamproie de planer et autres chabots Pour le moment, j'essaye de me renseigner (pêches électriques, études diverses...) et de me ballader au bord de cette rivière pour essayer de la comprendre (il y a notamment en effet 2 petits affluents qu'il faut que j'aille voir).

Voilà 2 visages de cette rivière (il y en a d'autres, plus sauvages, là c'est à l'entrée d'une ville) :

wels a écrit:

jmkn a écrit:[désolé de gâcher un peu cette nostalgie , mais si on pouvait éviter de donner de mauvaises idées à de mauvaises personnes

tu plaisantes j'espère? n'importe quel gamin est capable d'avoir une telle idée sans qu'on lui la donne... et à cet âge ils ne sont pas encore sur le forum

t'inquiètes pas wels, l'idée de retourner les cailloux à la recherche de chabots ou autre bestioles, oui, n'importe quel gamin peut avoir cette idée, quoi que aujourd'hui, les idées des gamins...
c'était plutot pour les truites , meme si on sait qu'aujourd'hui, les farios... et les bracos ont malheureusement d'autres moyens bien plus efficaces.
c'était plus pour le principe
je sais, j'suis ch---t des fois. Désolé

jmkn a écrit:je sais, j'suis ch---t des fois. Désolé

mais non pas du tout, tu as le réflexe normal du modo, qui se doit de réagir à certains propos, on ne peut pas te reprocher cela, bien au contraire!
résumons: tu as eu raison!

Quand on est gamin, on est pas forcément au courant de toutes les réglementations qui existent et c'est souvent dans le ruisseau qui se trouve à côté de chez nous que l'on pratique nos premiéres "pêches".
J'ai aussi pratiqué cette technique que cite Wels quand j'étais tout jeune et cela m'a permis de découvrir toutes sortes de poissons dont le chabot.

Pour info on trouve aussi du chabot, vairon et goujon dans la Boler.

Je rappel encore une fois pour nos lecteurs que la pratique de la pêche à la main ou à l'épuisette sont stictement interdites

"Pas touche", "bas les pattes", "dégage tes minottes"..., c'est bien connu, ce sont des expressions de pêche.

... mais en même temps quand on est gamin et qu'on vit au bord d'une rivière, comment s'en empêcher : caresser une truite sous le ventre, réussir à serrer une belle tanche, découvrir moutoles et loches... tous ces mystères qui se cachent sous les caillous !

et puis, c'est bon pour l'exercice : toutes ces petites manipulations, palpations, touchers et caresses qui plus tard conduiront à d'autres bonheurs...

Pour RCA : on dirait que ton cours d'eau est sous l'influence d'un barrage. En tout cas, l'eau à l'air pas mal.... Est-il chenalisé sur une grande distance? Il me fait penser à un canl de dérivation ou de prise d'eau?
L'expertise sur le chabot ou la lamproie de planer est délicate. Nous avons simplement appris à connaitre ces espèces qui sont importantes pour les milieux et surtout qui ne font pas l'objet de repeuplement. Car des fois, protéger le brochet ou la truite, c'est protéger les bassines! Donc autant se tourner directement vers ces espèces qui sont plus facilement prises en compte dans les projets de conservation ou de restauration en raison de leur inscription dans les directives européennes, Natura 2000 en tête, mais aussi dans le cadre des programmes de gestion départementaux du type Espace naturels sensibles mis en ouevre par les conseils généraux, ou les programme ZNIEFF, etc.
Pour les brochets, la possibilité de l'arrêté de biotope n'est que rarement exploitée par les gestionnaires, et c'est un scandale.
Le fait de ne pas avoir saisi cette opportunité incroyable qui a été donnée aux pêcheurs depuis 1988 avec la publication de l'arrêté du 12 décembre de protéger les biotopes indispensables à cette espèce limite dès à présent, dans les sphères de reflexion, les demandes pour protéger l'espèce.
Car la protection des milieux est la condition préalable à la gestion des espèces. Mais on prend souvent les choses à l'envers chez nous.